La GAZETTE à LULU

Vendredi 18 novembre 2022

 

Les corniches de Lauroux.

 

  Si vous aimez la marche sportive sur des sentiers bien pentus et caillouteux, si vous aimez marcher sous le crachin glacé, déraper sur une bouillie glissante à souhait et improviser quelques figures de patinage pas toujours artistique, il fallait être des nôtres ce jour-là.  

 

  Nous avons eu la totale, les cailloux, la boue glaiseuse bien glissante qui a mis notre sens de l’équilibre à rude épreuve, et un crachin frisquet en prime. 

 

  Le descriptif de cette escapade nous promettait ceci :  

 

  Très belle randonnée avec un paysage magnifique, parcours en sous-bois très agréable par temps ensoleillé et chaud, dans une ambiance de cirque calcaire, ce circuit s’élève jusqu’aux pieds de falaises offrant des points de vue sur des paysages du Lodévois. Après une étape rafraîchissante au hameau de Labeil et sa grotte aménagée il se poursuit sur le plateau, pénètre dans une forêt sombre, puis traverse le causse au milieu d’un chaos rocheux.  

 

  C’était sans compter sur une météo espiègle d’un mois de novembre pas franchement estival. 

 

  Une petite pluie intermittente, fine et polaire, nous a contraint à mettre, enlever, remettre les impers jusqu’à ce que, Gérard, notre météorologue du jour nous affirme que la pluie a définitivement cessée pour la journée.       Confiants, certains osent remiser leurs impers au fond du sac. Force fut de constater qu’il n’avait aucune compétence en la matière et les impers ont très vite ressurgis, pendant que deux de nos compagnons de route s’égaraient dans la nature et d’autres traînaillaient sous prétexte de prendre quelques photos. 

 

  Une clairière vaguement ensoleillée, nous invite à faire halte pour déguster un casse-croute bien mérité. Ça caille un peu, j’ai remis ma polaire, mon coupe-vent, sorti mon bonnet et mes gants. Ce lieu serait en fait réputé pour être la glacière du coin. 

 

Restaurés et presque congelés, c’est à travers une forêt hérissée de roches moussues que nous reprenons la grimpette, on s’attendrait presque à voir surgir quelques Trolls, toute une palette de couleurs automnales ravit nos pupilles. C’est magique. 

 

 Sans transition, nous émergeons de l’ombre sur un site sablonneux et rocailleux baigné d’un soleil timide. C’est à ce moment que Didier ressent une vive douleur dans le mollet, il nous reste encore toute la descente sur des sentiers plus ou moins scabreux. Contraint à clopiner jusqu’à la fin de la rando, héroïque il parviendra à rejoindre sa voiture et la piloter jusqu’à Agde. (Nous supposons qu’il a rejoint son domicile). 

 

Cette rando était notée difficile, 550 m de dénivelé, 15 km, je soupçonne nos meneurs d’avoir volontairement minimisé les difficultés pour avoir quelques candidats, mais je ne regrette rien, ce fut un réel plaisir et j’en garderai un très bon souvenir. 

 

Merci à Didier et Gérard pour cette jolie escapade. 

 

Luce  

 

N.B. Aux dernières nouvelles Didier se soigne avec l’espoir de revenir très vite parmi nous. Nous lui souhaitons un prompt rétablissement. 

 

Dimanche 30 octobre 2022

 

HOMMAGE AU BUS

 2 ans, 7 mois et 22 jours que je l’espère.
2 ans, 7 mois et 22 jours que je me languis. Combien de fois me suis-je posé cette question :
Dis, quand reviendras-tu ? et que de temps perdu. Il y a eu quelques espérances contrariées,
quelques tentatives avortées ou interrogations éludées. Aujourd’hui, ça y est. Il était temps,
ma patience s’émoussait, je n’y croyais plus, j’oubliais même nos bons moments, moi
vautrée à demi somnolente, toi me balançant mollement en cadence, au rythme de ta
respiration.
Aujourd’hui, 2 ans, 7 mois et 22 jours plus tard, enfin nous te retrouvons mes orteils et moi.
Je salue bien bas ton retour.
Merci, merci à notre bus et son chauffeur grâce auxquels nous rentrons à la maison, libres
de toutes contraintes.
Merci à nos meneurs qui ont eu pitié de nos guiboles fatiguées.
Je vous demande de prendre grands soins de ce véhicule et un tonnerre d’applaudissement
pour notre chauffeur.
Luce

 

 

RANDO LA BAUME DES OLIVIERS

 

Je croyais les avoir toutes faites, les longues, les courtes, les pentues, les plates, les variantes
et les bartas** ! Ben non, au bout du compte, il restait des inconnues.
Déjà, avec Jean-Marc et Elin j’avais découvert et appréciées les vallées sèches. Avec Régis et
Josette, c’est autour de Saint-Guilhem le désert que j’ai trottiné sur ces sentiers étroits pour
la première fois. Je croyais pourtant connaître chaque recoin de ce site, présomptueuse que
j’étais.
La météo annoncée incertaine nous a agréablement surpris et c’est légers et courts vêtus
que nous avons piétiné le sol caillouteux. A l’heure du pique-nique, soleil à température
idéale et cerise sur le gâteau, vue imprenable sur un paysage grandiose.
Sans risque de trop m’avancer, je peux assurer à nos meneurs qu’ils nous ont offert une
belle journée.
Merci à Régis et Josette, un peu aussi à Nancy.
Luce

 

**Bartàs : touffe d'herbe, buisson épineux...